C’est indéniable : le sport féminin gagne du terrain dans le paysage sportif et médiatique. Cet objectif de parité médiatique reste un chantier à long terme, mais des progrès notables ont été réalisés . Par exemple, lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, 42 % du volume horaire de retransmission des épreuves a été consacré au sport féminin : un taux record. Pourtant, de nombreux défis persistent pour garantir une véritable égalité dans ce domaine.
À l’occasion de la journée du sport féminin, célébrée le 24 janvier, et de la semaine qui lui est dédiée, faisons le point sur l’état des lieux actuel, les initiatives en cours et le focus spécial réalisé à l’ISG Sport Business Management lors de l’ISG NBA WEEK 2025.
État des lieux : Où en est le sport féminin en 2025 ?
Les progrès du sport féminin sont réels et visibles. Aujourd’hui, certaines compétitions féminines commencent à rivaliser avec leurs homologues masculins en termes de popularité et de couverture médiatique. À l’image de la Coupe du Monde féminine de football, qui a réuni plus de 1,2 milliard de téléspectateurs dans le monde en 2023. De même, des athlètes comme Clarisse Agbégnénou en judo ou Marie-Antoinette Katoto en football sont devenues des figures emblématiques, inspirant des millions de jeunes filles.
De l’autre côté de l’Atlantique, la WNBA connaît aussi une forte progression, notamment grâce à l’arrivée de la phénoménale Caitlin Clark. Ces performances permettent de captiver les foules et de porter le basket féminin à un niveau d’exposition inédit. Les chiffres de la ligue en 2024 montrent une augmentation de 10 % du nombre de spectateurs et une hausse de 12 % des droits de diffusion.
Cependant, des inégalités persistantes freinent encore son développement :
– La médiatisation
Bien que la couverture médiatique des événements féminins ait progressé, le sport féminin ne représente toujours que 18 % du temps d’antenne consacré au sport à la télévision, selon un rapport de l’Arcom. Cela reste insuffisant pour véritablement porter la discipline au même niveau que le sport masculin.
– L’accès aux ressources
Les investissements dans les compétitions féminines sont encore largement inférieurs à ceux alloués aux événements masculins. Par exemple, les primes des joueuses de la Coupe du Monde de football 2023 étaient à peine 25 % de celles des hommes en 2022. Cette inégalité financière se reflète également dans les infrastructures et l’accès aux équipements de qualité.
– La représentation dans les instances
Les femmes occupent seulement 14 % des sièges dans les conseils d’administration des fédérations sportives françaises, un chiffre qui témoigne d’un manque de diversité dans les prises de décisions stratégiques.
Mais des initiatives se multiplient pour réduire ces écarts, sensibiliser le public et offrir de nouvelles perspectives aux athlètes féminines.
Une semaine dédiée au sport féminin : mettre la lumière sur des parcours inspirants
Chaque année, la journée du sport féminin du 24 janvier est désormais suivie par une semaine dédiée à la thématique. Portée par de nombreuses organisations, cette semaine vise à mobiliser les médias, les institutions et les amateurs de sport pour encourager une meilleure visibilité des femmes dans toutes les disciplines sportives. Une occasion unique de valoriser les athlètes, les projets, et les acteurs qui œuvrent pour une plus grande équité dans le sport.
L’initiative « Sport Féminin Toujours » 2025
Parmi les campagnes phares de cette semaine, l’Arcom a lancé une nouvelle édition de « Sport Féminin Toujours ». Ce programme invite les médias audiovisuels à consacrer une part importante de leur contenu au sport féminin, tout en encourageant les instances sportives à promouvoir une plus grande parité.
En 2024, cette initiative a permis une augmentation significative de la couverture médiatique des compétitions féminines, avec une hausse de 25 % des diffusions par rapport à l’année précédente. En 2025, l’objectif affiché est de réussir à dépasser les 20 % de temps d’antenne pour les retransmissions féminines.
Un enjeu global, des actions locales
Au-delà des campagnes nationales, cette semaine est aussi marquée par de nombreuses actions à l’échelle locale, qui jouent un rôle essentiel dans la promotion du sport féminin. Conférences, tables rondes, initiations sportives, ou encore workshops, ces événements permettent de sensibiliser le public, d’inspirer les jeunes générations et d’encourager la pratique du sport chez les femmes.
Dans plusieurs grandes villes françaises, des clubs et des associations organisent des journées portes ouvertes pour inciter les jeunes filles à découvrir différentes disciplines sportives. Par exemple, en 2024, la Fédération Française de Basketball a lancé l’opération « Basket au Féminin », permettant à des centaines de jeunes filles de bénéficier d’entraînements gratuits avec des joueuses professionnelles.
Ces initiatives locales sont aussi l’occasion de sensibiliser à des thématiques plus larges, comme la mixité dans les instances dirigeantes du sport ou la lutte contre les stéréotypes de genre. L’objectif est de créer un écosystème plus inclusif, où les femmes, qu’elles soient athlètes, entraîneuses ou dirigeantes, peuvent s’épanouir et contribuer pleinement au développement du sport.
Retour sur la journée spéciale sport féminin à l’ISG Sport Business Management
Du 20 au 24 janvier, dans le cadre de notre semaine spéciale NBA, nommée ISG NBA WEEK 2025, l’ISG Sport Business Management a consacré une journée entière au sport féminin. Les étudiants ont participé à des masterclass et ont rencontré des personnalités impliquées dans ce sujet majeur dans le sport. Ce programme riche en échanges a permis de mettre en lumière les enjeux, les défis et les perspectives d’avenir du sport féminin, tout en offrant aux étudiants un aperçu des actions concrètes qui se déploient pour favoriser l’équité.
Une masterclass 100% NBA inspirante
La journée a commencé avec une intervention de Jenelle Grant, Associate Manager of Basketball Operations – NBA Europe. Elle a partagé son expérience et son engagement au sein de la avec la NBA pour promouvoir le basketball féminin en Europe et au Moyen-Orient. Avec la création du programme « Her Time to Play », elle participe à rendre accessible le basketball aux jeunes filles, tout en les sensibilisant aux enjeux d’égalité. Et à travers la NBA et ces actions, ces filles et jeunes femmes peuvent s’inspirer de grandes joueuses et ont une place à prendre au sein de ce sport collectif.
Une table ronde riche en débats
L’après-midi, une table ronde animée par Lona Jackson, a réuni des figures majeures du sport féminin :
- Isabelle Fijalkowski, première Française à avoir évolué en WNBA, aujourd’hui assistante coach au Paris Basketball Féminin.
- Shaï Mamou, journaliste spécialisé dans le basketball (Reverse, Swish Swish).
- Léa Pluton, Sports Marketing Running & Women Manager chez Nike.
Les discussions ont permis d’aborder des thématiques variées :
- Les défis liés à la médiatisation des sports féminins.
- L’évolution des opportunités professionnelles pour les femmes dans le sport.
- Les initiatives qui font avancer la cause, comme le développement des infrastructures adaptées ou les campagnes de sensibilisation.
Les étudiants présents ont pu repartir avec des clés précieuses pour mieux comprendre les enjeux actuels et futurs du sport féminin. Ces échanges leur ont offert une vision concrète et inspirante des opportunités dans cet univers en pleine mutation.
Le sport féminin, un moteur d’inspiration et de transformation
Le sport féminin incarne des valeurs de résilience, de courage et d’innovation. Grâce à des initiatives comme « Sport Féminin Toujours » et des événements comme ceux organisés à l’ISG Sport Business Management, il continue de gagner en visibilité et en reconnaissance. Les actions entreprises, à l’échelle mondiale et locale, ouvrent de nouvelles perspectives pour les femmes, et chaque pas vers la parité est un pas vers un futur plus équitable.
Ensemble, nous pouvons transformer durablement l’écosystème du sport et contribuer à un avenir où les femmes auront toute leur place pour briller et inspirer.