Découvrez le métier de journaliste sportif avec France Pierron, figure emblématique de la profession…
Le journaliste sportif est spécialisé dans la couverture médiatique du sport. À la télévision, dans la presse écrite, à la radio, dans des médias online ou encore dans des agences de presse, le journaliste sportif informe, commente et relate les événements sportifs auxquels il assiste en apportant son regard d’expert.
À la télévision et à la radio, il peut être amené à réaliser différentes missions. En fonction de sa spécialité et des besoins des équipes de production, il peut être chroniqueur, animateur, commentateur ou encore reporter terrain.
Doté d’une excellente culture sportive, il peut rester généraliste ou se spécialiser dans une discipline sportive précise. Il doit être informé de tout ou presque sur les joueurs, les entraîneurs, les règles, etc car il s’adresse à un public de passionnés, qui attend de lui d’être précis dans ses commentaires et analyses.
Notre entretien avec France Pierron, journaliste et commentatrice sportive chez l’Équipe :
Bonjour France Pierron, présentez en quelques mots:
Je suis France Pierron, journaliste sportive sur la chaîne l’Équipe depuis 15 ans. Je fais beaucoup de reportages, de bords terrain, de plateaux, d’interviews et de préparations d’émissions (sur tous les fronts et sur tous les sports).
Pourquoi avoir choisi le métier de journaliste sportif ?
Je n’ai pas vraiment choisi ce métier ! J’ai toujours été très sportive : j’ai suivi des études de STAPS avec comme ambition de devenir joueuse de tennis de haut niveau. J’ai ensuite décidé, à l’instar du sport de haut niveau, de continuer mes études dans une école de sport business pour m’ouvrir à d’autres horizons. J’y ai réalisé mon stage de fin d’études au Toulouse Football Club (TFC) ou je m’occupais des médias, du site internet et de l’animation sur le terrain. C’est à ce moment là que j’ai fait mes premiers pas dans le monde du journalisme. J’ai ensuite continué dans cette voie à Paris ou j’y ai découvert le vrai métier de journaliste sportif (être neutre et critique, ce que je n’étais pas avant).
Je n’ai donc pas vraiment eu envie de faire ce métier, ça m’est un peu tombé dessus… et j’adore !
Pouvez-vous nous décrire une journée type chez l’équipe ?
Il n’y en a pas…! Étant journaliste sur plusieurs types d’émissions, je ne fais jamais la même chose bien qu’il existe des rituels sur certaines d’entre elles. Si on prend l’exemple de l’émission “L’Équipe du soir”, le déroulé reste souvent le même :
Dès 15h, on commence la préparation par une pré-lecture de l’émission où nous cherchons des questions, des débats et des angles de discussion. Nous enchaînons avec une conférence de rédaction où nous nous réunissons avec toute l’équipe de production composée du présentateur et de tous les membres du staff impliqués dans l’émission. Nous préparons l’émission jusqu’au maquillage (1 heure avant la prise d’antenne). Ensuite, nous prenons l’antenne pendant 2 à 3 heures et finissons notre journée par un débrief de l’émission.
Quelle facette du métier de journaliste sportif préférez-vous ?
Que ça ne soit jamais la même chose ! Je pense que si je faisais tous les jours la même émission depuis 15 ans j’aurais beaucoup de mal, même si le sport se renouvelle tout le temps. Le fait d’être sur plusieurs émissions et de réaliser plusieurs types de journalisme (animation, chroniques, reportages terrain ou encore commentaires en direct) me permet de varier mes missions, d’exercer des métiers différents et d’aborder de nombreux sports ce qui est très enrichissant. J’apprécie également le fait de pouvoir voyager et de faire des rencontres inspirantes.
Quel est le plus beau souvenir de votre carrière ?
Sans doute le ballon d’or. On y a droit tous les ans mais ça reste mon plus beau souvenir car nous avons l’occasion de rencontrer et d’interviewer toutes ces stars du football sur lesquels nous discutons et débattons tout au long de l’année. Nous sommes détenteurs de droits, ils sont donc obligés de passer à nos micros. Le fait de parler plusieurs langues me permet de me démarquer de mes confrères. J’ai l’opportunité de discuter avec les plus grandes stars internationales du football lors de cette cérémonie !
Comment avez-vous intégré l’Équipe ?
En envoyant mon CV tout simplement… J’étais au TFC pendant 3 ans quand j’ai envoyé deux CV, dont un à l’Équipe qui m’a fait passer un casting. J’ai fait une émission en pilote (émission test qui n’est pas diffusée – ndlr) qui s’est très bien passée. Quelques jours plus tard, ils m’ont rappelé et intégré dans l’équipe !
Pour vous, le sport est-il uniquement un travail ou bien aussi une passion ?
« Le sport, autant dans mon métier que dans ma vie privée, est source d’émotions, qu’elles soient positives ou négatives. »
Pour moi, c’est une passion, une conversation avec des copains, des moments de partage… Le sport reste avant tout une passion pour moi, ce qui me donne l’impression de ne pas vraiment travailler lorsque je fais mon métier.
Par ailleurs, pratiquez-vous une discipline sportive ?
J’en fait beaucoup ! Je fais du yoga, du running, du crossfit, et je teste toutes les nouvelles salles qui ouvrent sur Paris. J’adore également découvrir de nouveaux sports : ce matin j’ai fait du speed golf. Cette discipline consiste à jouer au golf en courant entre les trous. Je crois qu’il n’y a pas un seul sport que je n’ai pas essayé !
Quels conseils donneriez-vous à des passionnés qui souhaitent faire carrière dans le sport business ?
La première chose que je leur dirais est de ne pas négliger son stage de fin d’études. Pour ma part c’est ce qui m’a permis de faire ce métier. C’est hyper important : on le trouve souvent à l’arrache, par défaut ou par dépit mais il faut faire très attention à ce stage de fin d’études car il peut vous ouvrir beaucoup de portes. Ensuite je leur dirais d’être curieux et de dire oui à tout. Saisissez toutes les opportunités qui se présentent à vous et réfléchissez ensuite à où elles peuvent vous mener !