Business Games : Le Paris Basketball met à l’épreuve nos étudiants de 1ère année

Compétitions professionnelles et challengeantes d’une semaine, les Business Games invitent des clients issus du monde du sport à engager nos étudiants sur des thématiques business liées à leur passion pour le sport. Découvrez cette semaine de compétition qui s’est déroulée aux côtés du Paris Basketball.

Introduction

Organisés en teams et travaillant comme de véritables micro-agences, les étudiants reçoivent la présentation du client (le brief) et présentent leurs recommandations stratégiques quelques jours plus tard devant ce dernier. Pour cette édition c’est le Paris Basketball qui a proposé une thématique business à nos étudiants, représenté par Simon Lenoir, Business Developer. Club créé en 2018, il reflète la culture basket historiquement présente dans la capitale. Évoluant en deuxième division l’année dernière, le Paris Basketball vit sa première saison dans l’élite cette saison. Le club a comme objectif de jouer les compétitions européennes majeures dans les années à venir.

“Composé d’un effectif jeune et majoritairement issu du Grand Paris, le Paris Basketball ambitionne de devenir l’un des meilleurs clubs de France et d’Europe à moyen terme. Après son accession en Betclic Elite, l’accession en Euroligue est le prochain objectif.” explique le club.

L’Arena Porte de la Chapelle, nouvelle salle du Paris Basketball dès 2023

Le Paris Basketball, actuellement basé à la Halle Carpentier, va jouer ses prochains matchs à domicile dans la nouvelle arena de 8000 places qui va ouvrir ses portes à Porte de la Chapelle dès 2023. Cette progression permettra au club d’héberger ses matchs dans une enceinte moderne en augmentant sa capacité d’accueil de 3000 places.

“Cette aréna permettra au club d’offrir un spectacle, des prestations et une expérience à la hauteur de ses ambitions et des meilleurs standards européens. Construite pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, cette aréna comportera 8 000 places, parmi lesquelles des sièges courtside et des loges expériences. La nouvelle enceinte sportive du Paris Basketball, qui en sera l’unique club résident, sera composée de plusieurs espaces végétalisés en parvis et en terrasse sur plus de 3 000 m², comportant des lieux d’accueil et de détente pour les milliers de spectateurs comme les habitants du quartier.” commente le club.

Un des grands enjeux du club est de remplir sa salle actuelle et celle future, en proposant des animations engageantes pour le public. C’est sur cette thématique que Simon Lenoir a challengé nos étudiants le temps d’une semaine :

Notre entretien avec Simon Lenoir, Business Developer au Paris Basketball

Bonjour, qui êtes-vous en quelques mots?

Bonjour, je m’appelle Simon Lenoir, j’ai 24 ans et je suis Business Developer au Paris Basketball. Je suis à un poste polyvalent où mes missions sont variées. Il m’arrive souvent de réaliser des missions logistiques, des missions de manutention ou encore des missions événementielles. Néanmoins, ma mission principale en tant que Business Developer reste de développer le réseau d’entreprises partenaires du club, que ce soit avec des entreprises qui sont acheteuses d’hospitalités (billetterie sèche) ou des entreprises qui sont sponsors (avec de la visibilité).

SImon Lenoir, Business Developer au Paris Basketball
Simon Lenoir, Business Developer au Paris Basketball
Pourquoi avez-vous décidé d’évoluer dans le sport business ? Pourquoi dans le basketball ?

J’ai fait une licence en économie et gestion assez généraliste que j’ai validée en allant à Montréal pendant 1 an. J’y ai découvert l’univers du sport business à travers des cours de marketing du sport. C’était une période où je me posais des questions sur la filière vers laquelle je voulais m’orienter en master. J’ai toujours été passionné par le monde du sport, par le football et le basket, et ça m’a donné envie de me diriger vers ce milieu.

J’ai donc effectué deux années de master spécialisé dans le sport et c’est à ce moment-là que j’ai postulé au Paris Basketball pour un stage. J’ai poursuivi mon stage par une alternance puis un CDI, et ça fait maintenant 3 ans que je travaille pour le club.

Pouvez-vous en décrire une journée type ?

Il n’y en a pas vraiment ! La semaine est ponctuée de missions diverses : analyse et gestion de projet, participation au BNI (réseau d’affaires), élaboration des dossiers marketing et sponsoring ou encore organisation d’événements. C’est très souvent variable et tout peut se chambouler si on a un match ou un événement au milieu de la semaine.

Le Paris Basketball est un club qui a été créé il y a seulement 4 ans. Quels sont les enjeux commerciaux pour un jeune club qui souhaite s’installer de manière pérenne dans l’écosystème basket français ?

Le pôle billetterie et sponsoring ont un fort impact sur notre activité et représentent donc des enjeux majeurs. Le club est encore très jeune, il y a toute une histoire et des relations à créer. Le premier enjeu commercial est la notoriété et le développement des revenus. Aujourd’hui, nous sommes à peu près à 700 000 euros de revenus en sponsoring et 650 000 euros de revenus en billetterie.

Cet enjeu de développement de revenus est également relié à des objectifs de remplissage des places. Aujourd’hui nous avons 358 places en Courtside (bord de terrain – ndlr). L’objectif est de remplir au moins les 2 premiers rangs avec des abonnés et les autres rangs avec des acheteurs uniques, et évidemment de remplir le reste de la salle au maximum. Un club est une plateforme d’échange, l’un des objectifs pour nous est d’ailleurs de pouvoir mettre en relation des entreprises qui ont des intérêts communs.

Le Paris Basketball vit sa première saison dans l’élite. Quelles sont vos perspectives pour le club d’ici 5 ans ?

Notre ambition sportive est d’être au top au niveau Européen. D’ici 5 ans nous souhaitons jouer les compétitions européennes majeures, à voir si ça sera encore l’Euroleague d’ici là. Nous avons également comme objectif de remplir notre nouvelle salle de 8 000 places que nous utiliserons à partir de septembre 2023 à la Porte de la Chapelle.

En tant qu’acteur majeur du sport en France, qu’attendez vous pour la discipline du basketball à l’horizon des JO2024 et des autres grands rendez-vous sportifs à venir ?

Assez logiquement, nous attendons que le basket se développe et soit mis en avant. Nous faisons face à un enjeu de notoriété et plus on parle du basket, plus la ligue fait un bon travail de communication, plus on attire des diffuseurs, mieux c’est pour nous !

Vous avez animé le business game de Lyon à l’ISG Sport Business Management. En quoi consistait cette semaine de compétition et quel en était l’objectif pour les étudiants ?

Au Paris Basketball, nous essayons à chaque match de mettre en avant une communauté ou une cause. Nous avons déjà mené des thèmes de matchs tels que le Green Game, l’Africa Game ou encore l’American Night. L’objectif est de développer des partenariats avec des associations ou des sponsors qui ont une légitimité d’y participer en adaptant toutes nos animations au thème choisi.

L’objectif des Business Games était de faire travailler les étudiants sur un sujet concret et de nous proposer un nouveau thème de match à mettre en place. Je leur ai donné une structure : ils ont dû s’occuper de la partie animation, partenariats, activation de joueurs, média ainsi que de la partie merchandising. Les équipes ont travaillé sur ce projet comme des membres du staff du Paris Basketball. J’ai été agréablement surpris par le niveau de ces étudiants de 1ère année (Bachelor Sport Business). Leurs rendus étaient très professionnels, bien pensés et ils étaient à l’aise à l’oral. J’ai beaucoup aimé ce moment d’échange avec eux.

De quelle manière allez-vous utiliser ces propositions pour le Paris Basketball ?

Les étudiants ont un regard qui nous intéresse beaucoup dans notre réflexion et dans nos actions à venir. Jusqu’à maintenant nous avons beaucoup subi les saisons car nous n’avions pas vraiment le temps de préparer nos matchs à thème. Maintenant, nous anticipons les thèmes selon le calendrier. Nous sommes à notre dernière saison à la Halle Carpentier. Nous devons donc proposer des activations engageantes pour le public à l’avance.

Au moment où nous allons faire notre point mensuel sur les thèmes à mettre en place le mois prochain, nous allons pouvoir mentionner tout ce qui a été proposé par les étudiants. Nous souhaiterions les engager encore plus dans la réflexion : si nous décidons de garder une de leurs idées comme la “Space Night”, j’aimerais inviter le groupe à l’origine de cette proposition pour quelques jours au sein de nos locaux afin de discuter plus en détails de leur proposition. Ce sera une bonne manière de les engager de manière concrète à nos côtés et de valoriser leur travail.

Quelles compétences souhaitez-vous apporter aux étudiants à travers ce projet ?

Il est très intéressant que des clubs sportifs proposent des projets concrets aux étudiants. J’ai personnellement toujours aimé travailler avec des clubs professionnels durant mon cursus. Travailler sur des cas concrets aux côtés de clubs nous poussaient à aller plus loin dans la réflexion, d’innover et d’être créatif, ce qui n’est pas toujours faisable avec d’autres types de clients.

En travaillant sur un projet comme celui que nous avons proposé à l’ISG Sport Business Management, les étudiants développent des compétences professionnelles clés : la gestion de projet, le management lié au travail en groupe, la gestion du temps, la réflexion business (comment chercher un sponsor, pourquoi ce choix, quelle est sa légitimité…), la dimension événementielle, la communication et enfin la partie orale.

Quels conseils donneriez-vous à des personnes souhaitant faire leur carrière dans le sport business ?

Il faut être attentif lors de toutes les rencontres professionnelles que vous allez faire et essayer de prendre de l’expérience le plus tôt possible. Vous pouvez vous créer ces expériences pratiques à travers des stages, des services civiques, du bénévolat ou autres. Il ne faut pas hésiter à proposer son aide aux acteurs locaux proches de chez vous, comme des clubs amateurs par exemple. Et enfin, pour durer dans ce métier il n’y a pas vraiment de secret, il faut travailler dur car c’est un secteur de passionnés !

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